| 12/04/2021 GROTTE DES CORNEILLES Bilan de la sortie: Une rude montée digne d’une escalade alpestre nous rapprocha de l’orifice. C’est un joli petit porche qui nous invita à l’exploration. Derrière, en lieu et place d’étroiture infâme et autre boyau, une confortable galerie s’enfonçait dans le noir. Laurent avait pris sont matériel de désobstruction, il le faisait suivre dans la grotte. Plus loin, le conduit diminuait, mais ses parois se décoraient de jolies coulées. L’absence de fréquentation avait préservé la couleur de la calcite. Les nombreuses chauves souris accrochées aux aspérités de la roche étaient un indice supplémentaire de quiétude des lieux. J’éprouve le plaisir de visiter ces antres oubliés des sportifs de la corde et seulement entrevu par des spécialistes du monde souterrain qui osent affronter une éventuelle déconvenue que leur réserverait la cavité. Mais ici point de tous cela. Nous parcourons un magnifique méandre bien décoré et facile de progression. Nous arrivons bientôt au bout du conduit principal terminé par un colmatage de calcite. J’en profite pour sortir mon papier et mon crayon tandis que Pierrot et Martin allument le « disto ». Laurent ressort avec Daniel qui veut lui montrer un trou non loin de là . Le retour se fait beaucoup plus lentement. Les heures s’écoulent dans l’étude, la recherche de nouvelles galeries et surtout la contemplation de profiter qu’un milieu quasiment vierge. Mon compte rendu progressant plus rapidement que le travail de patience de Pierre et Martin, je regagne la sortie. Laurent me rejoins, il a visité la petite galerie signalée il y a 64 ans par Maurice PATRAS. Il m’invite à l’explorer tandis qu’il ouvre un passage au dessus. Cette galerie à la forme d’un boyau sableux qui finit par un colmatage de sable et de terre. Mais la encore, la nature offre une curiosité à qui sait observer. En effet, sur le côté de la galerie, un plancher calcité possède un trou parfaitement circulaire. Aucun gour ne peut avoir cette parfaite circularité, elle ne peut être expliqué par la pose d’un récipient à fond rond. Sans doute un vase ou un autre objet. Il serait intéressant de montrer cette forme à un archéologue. A ma connaissance, j’ai vu ce genre de cercle dans la Grotte de Mounios à côté du Caylar, elle est connue sur le plan archéologique. Nous retournons dans la cavité pour essayer de forcer le passage conduisant à une autre galerie. Seul Martin arrive à franchir l’obstacle constitué d’une sévère étroiture. Malgré nos efforts pour améliorer le passage, il résiste toujours. Il faut se résigner à abandonner, à laisser une part de mystère à la Grotte qui nous a temps donné aujourd’hui. Il est tard et dehors, le froid se fait encore plus ressentir. Nous laissons un peut de répit à notre belle petite grotte en nous promettant d’y revenir pour de nouvelles découvertes. Laurent PAYROU Participants : |