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10/05/2014
Bilan de la sortie:
Cela fait quelque temps que cet aven est en partie équipé, en vue de revoir le fond sérieusement.
La topo n'est pas très explicite sur une escalade de 30m: vue - pas vue!?! C'est trop vague, et d'après nos renseignements, rien ne porte à croire que quelqu'un soit monté avec ses bottes vers là-haut!
Catherine et moi sommes chargés de 80m de corde pour équiper le reste de la cavité, 50 m de corde d'escalade, un perfo et tout le matos qui va avec...
La descente s'enchaîne et nous voilà rapidement devant la première étroiture (sans commentaire).
Maintenant on se coordonne pour se faire passer le matos, car tout se négocie, surtout avec plusieurs kits.
La suite est un équipement qui n'a pas changé depuis la découverte, on est content lorsque l'on trouve un Spit!
Arrive la belle étroiture (d'ailleurs, c'est la troisième). Donc le genre de truc ou tu te poses des questions avant de te dire: c'est bien par là!!! Enfin, on n'est pas là pour tergiverser, adieu le harnais, les pieds en avant, et me voilà, niiieeeuuuu, rarrrrrr... passé!
Maintenant, c'est pas bien grand, et surtout, ça descend droit, vers le bas, verticalement, sous mes bottes... et en plus, tu l'as bien compris, c'est pas large! (et j'arrête les surperlatifs)
Remise en question: finalement, on va laisser le perfo, la corde d'escalade et toute la quincaillerie. Descendre, cela va toujours aller, mais remonter là dedans, et en plus avec un kit plombé... je te passe les commentaires.
Enfin décidé, je remets mon harnais tant bien que mal pour au moins sécuriser le kit à la descente!
S'enchaîne un équipement avec une corde de 40m, dans des ressauts peu exaltants, pour arriver dans un volume nettement plus attrayant.
Nous sommes à la base d'un beau puits arrosé, et parsemé de cailloux blancs qui font penser à un clapas de surface (il y a même des ossements)... trace d'une énorme crue ou jonction avec la surface ? Mystère...
Il reste une corde de 25m (autant d'âge) et si tu as bien suivi, c'est tout! L'arsenal est resté bien sage en amont, les accus bien chargés, et tout, et tout et tout.
Bref, la partie droite du puits semble facile à grimper, c'est bien propre, assez concrétionné, et surtout, on peu se caler le dos contre une paroi: l'engagement n'est pas trop important, et je trouverai toujours un amarrage naturel qui me permettra de redescendre sur la corde.
Catherine va voir le fond et on se donne 30 minutes avant de remonter (on a une nounou jusqu'à 17H).
J'attaque la paroi en prenant soin de nettoyer mes bottes. La roche est très adhérente et je grimpe rapidement sur 15m. Chaque geste est mesuré, c'est le dernier endroit dans cette cavité ou il faut se faire mal!
Grâce à nos éclairages modernes, je vois clairement le plafond qui semble pincer, mais cela méritera une inspection lors de la topo.
Plus à gauche, je distingue nettement, 10m au-dessus d'un palier caillouteux, la base d'un autre puits par lequel arrivent ces cailloux blancs. Ce palier est facilement accessible, mais le reste demande vraiment du matos d'artif.
J'ai largement remplis mon objectif, et gagne encore quelques mètres pour trouver un passage irréprochable pour ma corde (les sangles sont avec le perfo...).
Ma descente est aisée et j'arrive en bas avec 5m de rab! Nous n'avons pas besoin de convoquer les membres du bureau pour savoir si on laisse équipé, et donc la prochaine fois, pas question de chipoter, il faudra faire des trous!
Un abricot sec dans le gosier, et ça repart, notre timing est bon et ce n'est pas quelques étroitures qui vont nous mettre en retard.
1H30 pour descendre, autant pour remonter, au moins c'est équilibré comme balade!
Rentrés chez nous, la consultation de la topo nous apprend que cette escalade se situe quasiment sous le P 76 !! A quand le prochain épisode du feuilleton?
Participants :
Catherine PERRET et Guillaume Coërchon