Samedi 20 Avril 2024

Compte rendu N°798

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Compte rendu des sorties

18/03/2023

Grotte Vallier (Vercors)

Bilan de la sortie:
Départ à la nuit tombée du parking du tremplin (des JO de 68), le chemin d’accès me parait plus raide que dans mes souvenir, ça doit être l’effet gros sacs, bien qu’avec 300 m pour 4 le ratio est plutôt favorable. Fine couche de neige pourrie avant d’arriver au pied du raidillon d’accès au porche qui n’a plus son câble mais heureusement, un bout de corde pendouille.
On apprécie la vue sur la ville illuminée, on casse la croute et on fait un tour dans une petite galerie supérieure qui aboutit sur un balcon avec une plus belle vue encore. Y’a plus qu’à s’emballer dans les duvets, le courant d’air venant du fond viendra nous chatouiller durant la nuit avec Thierry, Cyprien et Yann seront plus à l’abri sur le côté. Levés avec le soleil, on a même droit à quelques rayons et une belle vue sur le Mont-Blanc avant de rentrer.
Le début, dans la zone de désob, est à plat ventre mais ça ne dure pas. La première partie est assez labyrinthique mais globalement, c’est très (trop ?) balisée. On a même droit à un fil d’Ariane pour passer une zone critique, ça devient de plus en plus sympa et les petits puits s’enchainent facilement. Vient la salle au Pets qui est le début de la galerie des fleuves impassibles, belle galerie bien large, avec par endroits de sacrés fossiles d’huitres et d’oursins et une superbe marmite. Vers la fin de cette galerie, on équipe sans trop s’en apercevoir un ressaut dont l’équipement était facultatif, cela nous vaut une petite incompréhension sur le puit suivant mais pas grave, on a pris des rataillons de secours. Arrivé aux abord du P100, le « black hole », on se fait rattraper par 3 locaux, collègues à Cyprien, qui profitent de l’équipement. Rien que la vue depuis la margelle en bordure de ce grand puit vaut le coup d’œil, ça part vraiment direct (léger dévers) et c’est très grand. La vision de la petite lumière du copain en bas mets quand même une petite boule au ventre, au bout de 5 m les pieds ne touchent plus et au bout de 30 m, on a du mal à voir les parois, on se sent vraiment tout petit dans un immense espace. Quand on regarde vers le haut, la corde se perd juste dans le noir. Le puits se descend sans aucun fractio en 1 seul jet, un petit passage de nœud sur la fin et l’on touche terre. Cyprien tentera de mettre un frac grâce à un bon pendule initié du bas mais du coup ça frotte et Thierry devra le faire sauter. Pas grand-chose à voir en bas, gros éboulis, la suite est pas intéressante et on remonte direct. Enfin façon de parler car 20 mn de remontée par personne quand même, les derniers feront la tortue pour pas trop se refroidir.
2ième objectif : aller faire la boucle du bout du monde dans les réseaux du fond en passant par le siphon des caraïbes. Pose bouffe un peu tardive (15h ?) dans une zone de bivouac et on recroise les 3 locaux qui ont fait la boucle avant nous au lieu de descendre le puit. On prend des infos car certains passages nous paraissent peu clair sur la topo (et c’est a priori paumatoire) et eux nous soulagent de 2 petits bout de cordes devenus inutiles désormais. La boucle démarre par la galerie des travaux public (à cause des rubalises j’imagine) dont les parois sont recouvertes de buisson d’aragonite de parfois 10-15 cm, c’est plutôt sympa d’autant qu’au niveau de la progression, c’est vraiment de la balade les mains dans les poches. Petites escalades équipées et on redescend pour un court aller-retour vers le siphon des caraïbes, défendu par une bassine de mondmilch qui ressemble traitreusement à du cailloux (oui j’ai mis le pied dans cette espèce de vomi…). Les galeries deviennent de plus en plus concrétionnées avec notamment une belle coulée occupant le fond d’une galerie que l’on remonte jusqu’en haut. Arrivé à l’avant dernier puits, pour retomber sur notre départ de boucle, on a la surprise de découvrir que notre kit ne contient finalement pas de corde ! Elle s’était faite embarquée avec les autres tout à l’heure… bon pas trop grave, on fait comme eux et on utilise la main courante pour descendre et on retombe sur notre point de départ, quasi 2 heures de boucle vraiment très chouette et très varié niveau concrétions et galeries.
Reste plus qu’à ressortir gentiment, c’est chose faite à 21h soit 12h après être rentrés. Le lendemain matin ça neigeote mais on rentra au sec a la voiture, tous un peu fourbu mais bien content de la balade.
Quelques images

Participants :
Cyprien, Thierry, Yann et Luc