Jeudi 25 Avril 2024

Compte rendu N°796

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Compte rendu des sorties

19/02/2023

traversée pas d'estretch - cabane de st paul des f

Bilan de la sortie:
Traversée Grotte du pas d'Estretch – Grotte de la Cabane de st Paul des Fonts

Après avoir reculé l'heure du RDV, l'équipe de choque se retrouve au parking de St Paul. Sur l’impulsion de Aude, les sacs de bivouac et de matos sont fait à grande vitesse.
Mon instinct naturel pour l'organisation et la discipline me pousse à éparpiller mes affaires sur la moitié du parking, tel un marché africain. Ha, ces jeunes, je vous jure...
Mais la meilleur semble être la performance de notre ami Payrou, qui parait avoir oublié que l'on bivouaquant à l'entrée de la grotte, et pas dans la voiture... Il partira finalement avec une musette sous le bras, emboîtant le pas au 3 autres agacés chargés comme des mules.
Nous montons rapidement le GR, avant de le quitter pour suivre un chemin ébouleux de pied de falaise un tantinet casse gueule. Cela nous conduit au porche d'entrée de la grotte de la cabane en 25 min environ.

Petit tour du propriétaire...Nous sommes entonné de voir qu'il n'y a aucune trace de bivouac, pas de foyer, pas de graffitis...la classe !
La nuit commence à tomber, et il faut prestement effectuer la corvée de bois.
Comme de coutume, Tata Aude se charge d'entretenir le feu toute la soirée. Nous commençons tranquillement avec un étonnant breuvage de la Jonte, suivi d'une petite spécialité liquide du Pic St Loup. Mais le plus dure fut la partie solide du repas. Cacahuète, saucisse, pain, saucisse, gâteau a l'orange, saucisse...Le premier qui meure de fin ce soir à perdu !
L'heure tournant, Monsieur de Payrou décide de s'en retourner dans son palace Renaud.
Pour les 3 autres,c'est le début des conneries, avec des paries à la con et une visite intégrale « by nite » des caves, qui sont bâties sur les 90 premiers mètres de la cavité.
Le bâties est véritablement colossal, impressionnant, une prouesse architecturale ! Il est révoltant de voir que rien n'est fait pour empêcher les voûtes de d’effondrer plus...
Finalement, après une longue discution sur l'emplacement, il est décider de poser les duvets ni trop prés de la voûte du sol qui s'effondre, ni trop près du plafond qui menasse de nous tomber sur la courge !

Quelques ronflements et bla bla somnambules plus loin, je me réveil en avance sur l'heure prévue.
Étant chaud comme une baraque à frite, je me tape un petit aller retour au camion en 30 min chrono afin d'aller photographier un bouquin. En effet je me suis souvenu que j'avais ''exploration caussenarde'' quelque part, et que les infos y étaient nettement plus compète et sérieuse que dans ''spéléo sportive dans les grands causse''.

9h30, pas de Laurent en vu...on se déguise et on entame la marche d'approche vers le Pas d'Estrech, avec quelques questions à l’esprit :
l'entrée est elle dure à trouver ?
Les obstacles sont ils équipés en fixes ? Ou faut il rappeler les cordes ?
A quoi ressemble la jonction sur laquelle nous n'avons aucunes infos ?

Au cas ou tu lises ce compte rendu juste pour chopper des infos pour préparer ton explo, voici les infos qui nous ont manquées, en bref, sans que tu ai à te fader l'intégralité du roman :
- le spéléo sportive, bas c'est pas assez précis. Tu ne risque pas de te perdre, mais de douter sur les passages, c'est sur !
Les deux P5 sont équipés en fixe. Les cordes sont vieilles comme le monde et tonchées, et les amarrages sont des monopoints sur cornières aciers et autres bricolages peu glorieux. Ça tient encore (en 2023) mais ça ne serait pas du luxe que les suivant ré-équipe propre en inox...
la topo et le descriptif de ''exploration caussenarde sont excellent, le points GPS de l'entrée est bon. Je te mes les photos des pages de ce bouquin introuvable en fin de page, et je décrit la partie manquante (la zone de la jonction) à la fin de ce texte.
Il est vraiment très beaucoup fortement recommandé de traverser dans le sens Pas d'Estretch – Cabanes.

Revenons à nos aventures. Nous croiserons le célèbre et imprévisible Laurent plus haut sur le GR ???!!! Il est monté se garer sur le causse le malin !

Les deux descriptifs d'accès ne sont pas les même. Dans le doute nous montons jusqu'à la dernière épingle du GR. Là il est dit de descendre au pied de la falaise par un rappel de 20m. Un arbre moitié mort permettrais amarrer la corde pour descendre un toboggan herbeux raide qui caillasse. On n'a qu'une corde de 18m. On a beau ne pas avoir fait de grandes études de maths, on comprend bien qu'on est bon pour contourné la falaise en bartassant.
Je te conseil donc de quitter le GR 2 épingle plus tôt. Tu trouveras entre les buis une sente au début discrète qui mène au pied de la grande falaise ébouleuse. L'entrée est là, au pied d'un redan.

Après avoir perdu un moment Laurent dans la foret, on entame la spéléo ! Surprise ! C'est plutôt agréable comme ballade! On se ballade dans une galerie en trou de serrure. Il y a des passages un poil expo mais ça va. Le premier P5 annoncé est juste un ressaut facile et un bout de corde à neuf permet de remonté en face. Il fait chaut et sec, on avance vite, trop au goût de certain. On fait un petit détours par la soit disant ''salle décorée''. Franchement, à part quelques belle cannelures, tu ne perds rien à ne pas y aller. Nous arrivons à un ramping. Catastrophe ! On a rater la galerie qui mène à la sortie en falaise !
On fait demi tour comme des fous pour la dénichée. Laurent préfère nous attendre, et l'avenir nous dira qu'il a eu bien raison !

Les 3 fous dénichent un mauvais boyau en plafond. Et c'est partie pour la célèbre progression en tortue lutte. C'est franchement nul, et cela devient franchement glaiseux. Tu sais, de la bonne rouge et qui colle ! C'est ainsi que plus loin, nous arrivons ventre à terre au dessus d'un puits de 5m dont le fond est plein d'eau. Il faut le traverser pour s'enquiller dans une étroiture en face. Le passage est engagé, les prises en argile cassent allègrement, mais ça le fait. Juste après, il faut s’engager dans une bonne baïonnette comme on les aime, franchement galère. Nous continuons, toujours ventre à terre, à nous anglaiser dans ce boyau de MERDE. Ha, on se tient debout ! Enfin, c'est encore un puits borgne, et on marche sur des banquettes d'argile qui cassent. Il faut traverser le puits pour choper une lucarne plus étroite que la moyenne. Le passage est franchement engagé. Il ne faut pas se la coller, sinon tu ne veux pas savoir comment se passera le secoure. Le boyau continu. C'est long, ça colle, c'est étroit et nul, bien qu'on ai finalement enlevé les baudriers. Enfin une étroiture remontante debouche dans une salle ou un scolopendre galope de toutes ces pattes. Bientôt le sortie !
Après avoir fait 10 fois le tour de la salle grande comme deux fois mon camion, Yann fini par voir le jour au fond d'un boyau infâme. Il s’engage pour finalement nous dire que ça ne passe pas. Le plafond c'est effondré... je vais y faire un tour. Je dégage quelques cailloux au sol. Quelques cailloux du plafond de marne pourrie me tombent sur la courge...j'avance pour finalement voir un porche mythique et magnifique de ...10 cm². Le soleil a l'air chaud et agréable dehors, mais nous sommes condamner à rester dans notre boyau de l'enfer. Le caillou à enlever est trop gros pour mes petits bras...

Après avoir joyeusement marqué notre territoire au terminus de ce réseau majeur, nous rebroussons chemin dans la joie et allégresse. Les ''ta mère …'' f usent, et ça chantonne des mélodies à base de ''j’aime la spéléo, quand c'est bien crado, et qu'on se bloque dedans... ! ''
Nous arrivons à la première traversé de puits Dans ce sens, ça craint carrément... La traversée du deuxième puits est tout aussi délicate.
''j'aime la spéléo...''.

Nous retrouvons finalement un Laurent à juste titre congelé et exaspéré. Nous, nous avons chaud, très chaud, et on a de la glaise du fin fond de trou de nez jusqu'au extrêmes profondeurs des tympans.

En gros, si tu viens faire cette grotte, franchement, fais comme si tu ne savais pas que ce diverticule existe !

Nous reprenons le réseau classique. Ce n'est pas dure, juste ''casse couille'', comme l'explique poétiquement Dame Aude. Tu n'es ni à quatre pattes, ni courbé en deux.
Le P5 annoncé se désescalade à l'aide d'une corde à nœud nécessaire. Les amarrages doivent être ici pour conserver une souche de tetanos au cas il y ai une fin du monde à l'extérieur.
En bas, un graffiti ''fin'' nous met le doute. D'autant plus que la topo et la description s’arrêtent ici. Il y a juste sur la topo une flèche ''vers la cabanes''. Merci la précision !

Laurent s'enfile courageusement au sol dans un méandre étroit des plus rebutant. On travail le gainage pour ne pas ramper lamentablement dans deux flaques consécutives, puis on débouche dans un volume respectable, avec deux désescalades et des jolies vasques profondes. Il y a un petit air de paysage alpin.
On prend le méandre suivant en hauteur pour arriver sur un P7. Nous ne ferons plus aucun commentaire sur l’état des amarrages. Il y a 3 cordes. La plus ressente dates de 2002 et elles sont toutes tonchées. Mais ça passe sans problème. Une galerie plus loin on arrive dans la grande salle de la cabane. La classe !
Ce passage étroit n'est finalement pas long et il se parcours plutôt facilement. Cette traversé vaut le coup !

Laurent décide de sortir. Les 3 agacés filent vers le fond de la grotte de la cabane. C'est gros, c'est beau, c'est classe, on en prends plein les yeux, c'est top. Arrêt au siphon. L'eau est bleu turquoise. Puis on cavale vers la sortie pour tenter de rattraper Laurent.
Aude, mauvaise joueuse, refuse de monter sur le canoë. Le P5 est heureusement équiper en fixe.

Si tu fait cette traversé, ne fais pas comme nous. Il est sage de venir au préalable vérifier que ce P5 est bien équipé. Il peut peut être se faire en escalade pour un très bon grimpeur. Tu remontes sur des draperies déversantes...

Les mains courantes suivantes sont vite franchies. Le paysage est vraiment sympa.
Les niveau d'eau étant catastrophiquement bas, on passe partout sans remplir les bottes, et on cavale vers la sortie.

Laurent est déjà partie, on ne le reverra pas.

Nous récupérons nos sac et nous dirigeons vers la rivière la plus proche pour une séance de lavage des plus nécessaire !

En somme, si tu ne fais pas le boyau de la mort qui tue, c'est une sortie vraiment cool. Un poils sportive, ponctuellement étroite, mais rien d’affolant.

A rajouter à la fin du descriptif de ''exploration caussenarde'' :
''le passage se poursuit de plus en plus bas, sur des plaquettes de calcaires marneux jusqu'au puits de 5 m de l'ancien terminus, caractérisé lui aussi par des cannelures d'érosion chimique, à 695 m de l'entrée.''
Un méandre étroit crève la base du puits. Il faut s'y insinuer, et le suivre en passant au plus large. Cela oblige malheureusement a rampé dans deux flaques, où un gainage solide permet de ne pas ce mouiller. Nous débouchons rapidement en haut d'une désescalade de 2 m. Elle donne dans un volume agréable, sur un palier occupé par une vasque profonde. Une seconde désescalade permet d’arriver au pied d'une vaste cheminé. Un méandre étroit continu en face. Il est un peu plus facile de monter directement de 2m pour progresser au plus large en hauteur (suivre les traces). Bien vite nous arrivons devant un cran de descente d'environ 7m. Cet obstacle est actuellement (février 2023) équipé en fixe avec du matériel en mauvais état. Un ressaut acrobatique suit directement. Il nous dépose dans une galerie confortable et remontante. Nous arrivons rapidement dans la grande salle de la Grotte des Cabanes.
Cette dernière partie est la plus dure de la traversé. Bien que les passages soit étroits et rebutants, cette section reste courte et se franchie rapidement pour des spéléologues habitué à progresser dans ce type de configuration.

Participants :
Aude, Yann, Laurent Payrou et Cyprien