Samedi 04 Mai 2024

Compte rendu N°77

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Compte rendu des sorties

01/04/2007

Grotte de St Marcel

Bilan de la sortie:
Le réveil, dimanche 1er avril au matin, au camping les Blachas a comme un goût de poisson pas frais.
La veille, la soirée spéléo sous chapiteau c'est finie fort tard...
Est-ce le "parcours palette" du Ferticorde ou la bière bio du bar, mais a 8h30 quand j'ouvre la porte du fourgon, seul Guillaume s'active a faire chauffer de l'eau pour le thé.
Le temps est maussade, et pluie qui tombe ne va pas faciliter le pliage de la grande tente de Thierry. Peu à peu, tout le monde sort de son sac pour s'attabler devant un bon petit déjeuner.
Quand tout est plié, on va faire un tour sur les stands, pour faire nos dernier achats de matos.
On récupère une topo de St Marcel et on passe chercher, sans trop y croire, Pascal qui dort encore dans son Jumpy. Nous ne serons donc plus que quatre pour la traversée.
Heureusement que Thibault nous fait la navette sinon on était marron.
Après trois quarts d'heure de route, le chemin d'accès à l'entrée naturelle se présente enfin. Il nous conduit jusqu'à un parking où, après nous être changés nous dégustons un morceau de pizza ayant enfin décongelé. Tout le monde prend place dans la voiture de Thibault direction aven Despeysse.
Devant l'entrée nous sommes rejoins par un groupe de Valence que Thierry connait (le monde est petit).
Gille s'engouffre en premier par la trappe, qui marque le départ de cette traversée de 4300m et 121m de dénivelé.
Les puits s'enchainent lentement, comme le rythme nonchalant que nous avons depuis le matin. Nous sommes assez vite rejoins par le groupe de Valence, qui nous suivra jusqu'aux grandes galeries.
L'arrivée dans celles ci est l'occasion de faire un petit

graillou pour alléger les sacs

(trois litres de flotte et un de pinard ça pèse ).
Le calcaire des parois est

incrusté de coquillage et les dimensions des galeries sont vraiment impressionnantes.
La "topo" que nous avons emportée avec nous, nous permet de contrôler notre progression vers la sortie. Les flèches vertes du balisage de la traversé sont discrètes et peu nombreuses : c'est pas du GR ! C'est de la Spéléo...
La progression nous réserve plein de belles choses à voir :

concrétions,

gours,

belles galeries...
Après plus d'une heure de progression, on arrive au point où toutes les galeries du réseau sembles converger.

Notre topo (qui soit disant n'aurait jamais dû nous servir) est maculée de sueur et d'argile à l'endroit qui nous intéresse. Toujours pas de flèches vertes... on continue tout droit. On suit les traces de passage fort nombreuses et un peu dans tous les sens mais toujours pas de flèches vertes :
- elles sont vraiment discrètes !
Notre progression continue, un peu plus silencieuse ... Soudain sur un bloc, tracé à l'acéto : N 41. On regarde la photocopie (qui est de plus en plus molle) : c'est pas par là. On continue N42 ... On continue et on se retrouve au point de départ. On prend la décision de rebrousser chemin jusqu'à la dernière flèche verte. On finit par la trouver . Discrète, comme à son habitude, à 50 cm du sol, dans une galerie de 15 m de haut, elle indique l'entrée d'un laminoir d'une quinzaine de mètres de long. Le sourire revient et les plaisanteries fusent.
- ce coup ci on se fait pas avoir, on regarde bien les flèches...
Après le laminoir, on se relève sur quelques dizaines de mètres puis la voute s'abaisse à nouveau nous obligeant à progresser à quatre pattes pendant une bonne centaine de mètre sur des gours depuis longtemps inactifs. (position peu propice pour chercher les flèches).
A nouveau le doute s'installe, Thierry parti en tête, nous appelle :
-plus loin ça se relève !
- on arrive.
- Y a un départ marqué "J".
On le rejoint, mais il n'arrive plus à trouver le départ "J".
On continue notre marche, en se demandant si on ne fait pas tout cela pour rien.
Le plafond de la galerie s'abaisse à nouveau : on fait une pause.
On recharge la lampe de Jacques, mangeons quelques barres de céréales et buvons quelques gorgées de vin, seul liquide qui nous reste.
Il faut faire quelque chose : on décide de repartir en arrière pour chercher ce maudit balisage. Sur le retour, on trouve le départ "j". Ouf ! Au niveau de la galerie des gours, Thierry propose d'y aller seul. Sa proposition est approuvée par le reste de l'équipe... Au bout d'un quart d'heure, on l'entend revenir : il n'a pas retrouvé le laminoir, mais a vu deux flèches vertes qui semblent se diriger vers nous. (Il n'en est plus très sûr).
Re demi-tour. Cette fois on marche doucement, frontale allumée pour détecter des éventuels départs. On essaie de conforter notre choix avec la présence de nombreuses trace de pas. On dépasse notre terminus casse-croute et cinquante mètre plus loin ... cul de sac... Non je blague "flèche verte" (poisson d'avril).

Après ce fut comme sur du velours : de l'eau qui court, des flèches et enfin le grand vide de la salle de la cathédrale. La sortie est proche ... les grand couloirs de St Marcel sont vite parcourus. L'échelle du balcon nous fait encore perdre une douzaine de mètre. On se délecte des derniers 400 m qui nous restent à parcourir.

Dehors il fait encore jour. C'est autour d'un bon casse-dalle que nous commentons ces six heures d'explo
pleines de rebondissement ...

St Marcel c'est super ! si tu connais tu peux pas de paumer ! Si tu connais pas prends une bonne topo, beaucoup d'eau et suit les flèches...

Participants :
Thierry Bertrand, Gilles Dufor, Jacques Lauret , Pierre Lemaitre et Thibault Barbier pour la navette