Mercredi 24 Avril 2024

Compte rendu N°704

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Compte rendu des sorties

07/10/2019

Fraissinet de Fourques

Bilan de la sortie:
Grotte de la Douze - 7 octobre 2019

Après plusieurs sollicitations de Marc Sahuquet, nous trouvons un créneau de disponibilité possible presque pour chacun, seul Antony le découvreur de la cavité ne sera pas là...
En fin de journée, nous remontons le petit talweg de la Douze avec trois sacs. Je m'équipe juste à côté de l'entrée au milieu des buis, puis nous rentrons à tour de rôle dans la petite entrée ébouleuse, où il faut faire attention de pas déchausser les blocs instables. J'amarre mon fil, bien en hauteur à l'extérieur, même si le siphon est plus loin, cela permettra de retourner plonger en hautes eaux, selon ce que l'on trouve derrière... Au vue de la température de l'eau, je suis content d'être en néoprène et de pouvoir me coucher dans l'eau. Un peu plus de dix mètres plus loin, et un laminoir passé, un petit volume exondé permet de s'équiper. Je parts avec mes deux bouteilles de quatre litres sur les côtés et une caméra sur le casque. Je donne aux collègues deux timings horaires, si je reviens avant 45 mn, c'est que le siphon n'est pas franchi, si c'est plus, c'est que je suis ressorti, et au bout de deux heures, ils peuvent s'inquiéter.
Je m'immerge, l'eau est bien limpide, mais vu tout l'argile au sol, le retour se fera sans doute, dans une eau chargée. La galerie en forme de laminoir, mesure entre 50 et 80 cm de hauteur, et 80 à 150 cm de largeur, un petit coude à gauche puis à droite, ponctuent la progression. Au bout d'une quinzaine de mètres, un miroir se dessine au dessus de ma tête, je préfère continuer pour rester dans l'eau et profiter du semblant de visibilité. Une petite étroiture est franchie (40 cm de large et 60 cm de haut), puis j'émerge. La galerie est en diaclase, assez haute (plus de cinq mètres), mais pas très large 30 cm à 80 cm. Je me déséquipe tranquillement, car tout est tapissé d'argile, puis part dans une escalade glissante, j'amarre mon fil bien en hauteur sur un gros bloc et continue dans l'axe principal de la diaclase. Malheureusement, cela se termine sur une fissure impénétrable. Je me pose beaucoup de question, car le siphon est alimenté, et je ne vois pas d'actif. Je décide de revenir au dessus du siphon, tout en restant à la même hauteur, puis découvre une galerie basse, encombrée de bloc, perpendiculaire à la diaclase où je suis. Après avoir passé des blocs au milieu de passage, je me redresse dans un joli volume d'un peu moins d'une dizaine de mètre carré au sol et de presque cinq mètres de hauteur. A partir de ce volume, quatre possibilités s'offrent à moi : un laminoir argileux au sol (direction 330°, hauteur jusqu'à 30 cm sur la fin, à poursuivre) et au dessus une petite conduite forcée de 60 à 80 cm de diamètre, à poursuivre). Toujours au sol, l'actif sort d'un second siphon, je m'immerge en apnée dedans, ce n'est pas très gros (largeur 70 cm) et cela descend tout de suite, avec les pieds, je sens que cela peut passer. Le plus intéressant est une trémie un peu suspendue d'où sort des racines, direction le Sud, une entrée potentielle ?
Puis je repars en direction de la sortie, le retour est bien opaque dans le siphon. Finalement j'ai passé environ 45 mn derrière le siphon et retrouvent mes collègues impatients d'avoir des nouvelles de l'exploration.
Nous terminons notre soirée à visionner l'ensemble du film, les images sont exceptionnelles, très peu de goutte d'eau ou d'argile ont gêné la caméra, une expérience à renouveler pour partager la première pour les non plongeurs.

Un grand merci au coup de main pour le portage, l'histoire pourra se poursuivre, peux être en désobstruant la nouvelle entrée qui shuntera le premier siphon.

Participants :
Marc Sahuquet
Benoît Virebayre
Amie de Benoît
Louis Baret
Laurent Chalvet (plongeur)