Lundi 06 Mai 2024

Compte rendu N°582

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Compte rendu des sorties

21/05/2017

Grotte de Castelbouc N°1

Bilan de la sortie:
Compte rendu rééquipement du siphon N°2 - Castelbouc N°1 - 21 mai 2017

Après y avoir fait devant un exercice point chaud lors d'un exercice départemental et dedans de la recherche en siphon lors d'un stage secours plongée national, le siphon N°2 (Chouquet - Penez) demandait à être refranchi, et ainsi revoir le terminus qui commence à dater du fond de cette belle résurgence de Castelbouc N°1.

En ce dimanche, après avoir fait une bonne préparation technique, nous partons en tandem avec Didier aux alentours de midi, nous avons trois bouteille de 4 litres chacun, pour nous permettre d'avoir une marge suffisante en gaz. Les charges sont lourdes et les sacs sont bien lestés, les sangles de mon vieux sherpa de canyon cassera à trois reprises lors de la balade... Les informations sur le siphon sont les suivantes (80 m; - 8 m), on connait tout les deux le siphon N°2, mais plutôt sans eau, visité lors du dernier pompage organisé par le CDS 48, il y a quelques années désormais.
Didier s'engage en premier dans le siphon N°1, où il faut poser un fil, les touristes se baladant dans la cavité, lorsque le siphon est vide, on la manie de retirer le fil, où c'est peux être la crue... Je le rattrape ensuite, pour émerger en premier et voir si la corde de l'escalade de 13 mètres qui fait suite à se siphon, n'est pas en lambeaux après les crues. La corde est peu touchée, mais cela passe bien. Au sommet j'installe un poulie bloqueur, pour remonter les deux bons sherpas lestés. L'escalade de sept mètres suivantes est réalisée après avoir posé une petite corde de sécurité, puis nous nous retrouvons devant ce siphon emblématique.
La stratégie émise, est de partir en premier avec un fil de bon diamètre et un gros stock de chambres à air, les galeries sont tortueuses et j'ai bien envie que ce fil puisse rester quelques temps. Didier me suit en retirant l'ancien fil et nettoyant ce qui traîne.
Au début, la galerie est large et haute (4 mètres), ce n'est qu'un lac, puis elle s'enfonce rapidement, des blocs sculptés au sol permettent de fixer bien correctement le fil. Une étroiture ponctue la progression, comme nous avons fixé les bouteilles en latéral, même avec un relais, cela passe confortablement. Je m'applique en doublant parfois les chambres à air, aux endroits où le fil effectue de gros changement de direction avec la même philosophie que l'équipement sur corde. La galerie se poursuit, un ressaut de quatre mètres permet d'accéder au point bas, qui est plus profond que ce qui était annoncé, à moins 12 mètres. Ensuite, nous passons sous un gros bloc, puis les dimensions reprennent de l'ampleur, plus de six mètres de hauteur, quatre mètres de largeur, le courant est très sensible et il faut à chaque amarrage, se verrouiller pour mettre mes chambres à air. Avec ces dimensions de galerie, au moins la pose d'amarrage est bien plus espacée, tout les cinq mètres, alors qu'avant, on pouvait en avoir tout les mètres. Ensuite la galerie vient buter de nouveau sur des gros blocs, on se faufile facilement, puis cela devient bien étroit, le courant n'est plus sensible, il doit passer en dessous et il y a de l'argile sur les parois. La suite 'spéléo sèche' doit être par là, la présence des restes de fil téléphone indique une continuité, après une hésitation, je finalise le bout de mon fil à cet endroit, la profondeur est faible (- 1,5 mètres) et une chicane étroite doit permettre de poursuivre.
Quand j'amorce mon retour, Didier arrive dans une bonne coordination temporelle. Sur le retour nous récupérons des morceau de fil d'Ariane, mais aussi du fil téléphone. Quelle bonne idée, de laisser après un pompage ce fil électrique, les crues se sont chargées de tisser de jolies toiles piégeuses.
Nous ressortons, après 45 minutes de plongée et 90 mètres de fils déroulés, il nous reste encore du pain sur la planche pour franchir se siphon et rejoindre le terminus de la cavité, mais déjà revoir la salle Soulier serait un vrai plaisir.

La suite au prochain épisode...

Participants :
Didier Azéma et Laurent Chalvet