Lundi 29 Avril 2024

Compte rendu N°55

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Compte rendu des sorties

29/12/2006

Exurgence de Pont Marie - Montbrun

Bilan de la sortie:
COMPTE RENDU 1ère PLONGEE PONT-MARIE (MONTBRUN) 29 DECEMBRE 2006

Sur les traces d'un grand monsieur...
Après avoir passé un après-midi à rechercher une résurgence dans la vallée du Tarnon, au pied du Méjean avec Olivier Blanc, nous décidons d'aller rendre visite à la

grotte exurgence de Montrun (pont-Marie).

Cette cavité a été exploré par Didier Bosc dans les premiers temps. En août 2000, nous proposons à un plongeur de passage, de venir visiter le siphon. Sans le savoir, nous porterons les bouteilles pour l'un des plongeur les plus compétent du moment : Jean Marc Lebel. Il s'arrêtera devant une trémie à faible profondeur, avec un miroir de surface, visible entre les blocs.
Avec le temps, l'idée de pomper les siphons et de revoir ce terminus a germé dans la tête de Philippe Blanchet et Olivier. Il effectueront deux séances de désobtruction pour permettre d'acheminer les pompes. Mais des informations nous manquent : où poser les pompes, comment attaquer la trémie ? Avec les vacances hivernales, à deux, nous reprenons la direction de ce siphon.
Ce 29 décembre, il ne fait pas bien chaud au village de Montbrun, j'enfile ma combinaison néoprène 7 mm avec une souris, un bon coup de frais, qui sera vite oublié après les premières contorsions dans la cavité. J'ai réduit le nombre de kit à deux pour tous les

passages bas qui s'annoncent, la surchauffe se fait sentir rapidement, heureusement

Olivier me donnera un bon coup de main. Après plusieurs quarts d'heure de portage, je commence à m'équiper devant le siphon, dans une position pas vraiment confortable (plafond à 60 cm du sol). Ayant participé au premier portage, j'étais resté sur l'idée que le siphon serait étroit, Jean-Marc Lebel s'était engagé en

configuration déstructurée : bouteilles sur les flancs. J'opte pour ma part pour une configuration décapelée : bouteille dans un kit devant avec une mousse de flottaison, une grosse lampe sur l'avant. Je m'engage en suivant le fil qui n'a pas été arraché par les crues, cela frotte modérément et au bout de 2 mètres cela devient vraiment large (1,5 de haut pour plus de 5 mètres de large.), je rebrousse chemin et change la position du kit pour le basculer sur le dos. Aller c'est repartis, le S1 est vite avalé (30 m et 2 m de profondeur). J'émerge dans une petite galerie exondée, encombrée de temps en temps par des blocs. Des concrétions pendent du plafond, une légère étroiture avec tout le bardas sur le dos me ralentit (les plongeurs en post-siphon ressemblent vraiment à des lémuriens : lents et malhabiles). Juste avant d'arriver devant le S2, je retrouve le fil de Jean-Marc qui a été amené dans la galerie exondée. J'amarre le mien, la vasque est transparente, je descends rapidement au point bas du S2 (- 5m), dans un mini canyon. Je retrouve le fil, raboutage, et c'est repartis, passage en dessous d'une voûte mouillante, puis de nouveau le fil arraché, après 15 à 20 m de nouveau fil, j'arrive devant cette fameuse trémie. Le passage à droite, une lucarne, est encombré par un bloc, le miroir est un mètre au-dessus. Mais à gauche, une même lucarne est ouverte, avec la possibilité de s'engager, est-elle ouverte quand mon prédécesseur est arrivé là, ou par manque d'air et donc de temps, ne l'a-t-il pas vu ? Je décide d'amarrer mon fil sur le côté de la galerie à droite (rive gauche), pour ne pas m'engager avec un fil qui pourrait encombrer le passage, qui reste modeste. Je coupe le fil et m'en sépare, geste qui monte d'un cran l'engagement, après c'est au tour de bouteilles de passer en premier dans l'étroiture, cela passe s'en aucun soucis. J'émerge dans une

petite salle, où la trémie occupe deux côtés, je me déséquipe et recherche un passage, les espaces entre les blocs sont de dimensions moyennes, mais ne permettent pas facilement le passage. Je ne m'acharne pas plus que cela, le timing que j'avais donné à Olivier, est bien entamé. Il faudrait être en combinaison plus fine avec une massette pour continuer l'exploration. Sur le retour je fignole l'équipement pour espérer revenir.
Le portage se fera plus rapidement avec toujours la bonne dose d'énergie d'Olivier.

Les extensions possibles peuvent être envisagées en amont, ainsi qu'en aval, à voir... Après cette plongée on peut espérer faire un pompage en plaçant une pompe au point le plus bas du S1 (- 3 m), est-ce que cela suffira pour désamorcer le S2 ? Olivier pendant ma plongée, a mesuré la distance entre le siphon et les points d'évacuation potentiels : premier à moins de l0 m, deuxième à environ 30 m et le dernier à 120 m. Le barnum du pompage est envisageable...

Merci à Olivier et une pensée pour le premier plongeur qui a donné un coup de main au TNT.

Participants :
Blanc Olivier et Laurent Chalvet