Samedi 04 Mai 2024

Compte rendu N°45

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Compte rendu des sorties

30/10/2006

Aven de Hures

Bilan de la sortie:
L'escalade du puit de l'écho, une vieille histoire :

Plusieurs années aprés, sur les traces du club de l'A.S.N. (Bruno Fromento and Co.), avec Damien Vignoles, nous reprimes cet automne l'idée que beaucoup de personnes avaient eu, mais jamais concrétisée : finir la fameuse escalade du puits de l'écho. Cette fois-ci nous troquâmes nos palmes pour les étriers, le fil d'Ariane pour la corde dynamique, la crue sous la Can de l'Hospitalet, nous ayant chassé de la Baume Dolente.
Cette escalade se fit en deux séances à deux, le brochage de la cavité nous permettant de gagner du temps à l'équipement. Le premier acte se fut au mois de septembre, j'ouvrais le bal par une première partie entièrement en libre (16m), argileuse (la partie la plus exposée de l'escalade), qui permet de rejoindre une

lucarne de 2 mètres sur 2, donnant sur le grand puits béant. Dès les premiers mètres, je retrouve un goujon de 8 mm, trace des anciens, l'escalade s'annonce moderne, en corrélation avec l'équipement amené. Damien prend le relais au départ de la lucarne, il fera les premiers mètres, de la partie déversante et calcifiée, je reprends la suite pour rejoindre un dièdre concrétionné qui fera un bon relais au bout de 25 mètres, Damien le trouvera un peu humide par la suite, les descentes de gouttières sont vraiment mal placèes pour assurer! On triangule, et hop c'est repartit sur les goujons d'époque (il me permettront de gagner du temps et de l'énergie). Après une quinzaine de mètres, j'arrive à une niche, où le précédent grimpeur semble avoir cherché son chemin parmi les draperies, ensuite plus rien. Parfait, c'est la première qui démarre ! Mais peu après, je suis à court de plaquette, de plus, Damien est complétement frigorifié sous sa couverture de survie pour m'assurer. Bon, on met les voiles pour aujourd'hui, d'ailleurs la pluie s'abat sur le Méjean, et sur Florac, c'est la crue.


Fin octobre, deuxième acte, on rejoint, avec la taupe palmée (toujours Damien),la vire terminus. Après discussion on opte pour la définition de margelle (par rapport aux dimensions modestes). Le perforateur entre les dents, j'ai bien envie d'en découdre et terminer, semble-t-il les quinze derniers mètres de ce puits qui devient immense. Un peu de libre, un peu d'artif, et voilà, nous sommes au plafond. L'aventure continue par une petite lucarne et de belles coulées de calcite, une salle en diaclase bien concrétionnée, nous semble être le terminus, bon on ne va pas s'arrêter là. Le perforateur continue sont travail pour gagner encore vingt mètres d'escalade. Après une étroiture à négocier en plafond, j'arrive dans une petite salle remplie évidemment par la calcite avec toutefois sur le côté, une ancienne petite galerie horizontale remplie de brèche (cailloux anguleux et argile). Terminus, on range les cannes à pêches, tout en faisant la topo.

Un grand merci à Damien pour sa patience à l'assurage dans des conditions humides et fraiches sur des grandes terrasses.

Après report

topo, le

puits de l'écho mesure 130 m de haut, le rangeant parmi les géants des grands Causses, la côte de l'extrême amont est de à 45 m, dommage cela aurait permis de faire une belle traversée.

L'histoire ne se termine pas là, il reste de nombreuses lucarnes, à voir ensemble, avec toutes personnes intéressées, Hures n'a pas livré tous ses secrets, la vérité sera peut-être au-delà des vires où des siphons ?

Participants :
Vignoles Damien (Taupes Palmées) et Chalvet Laurent