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19/07/2015
Bilan de la sortie:
Après avoir fait la route la veille avec Thierry, on se réveille ce dimanche matin dans la doline a coté de l'entrée après une bonne nuit à la fraiche.
En attendant les autres, on commence les sacs mais une petite pluie nous fait tout remballer, c'est qu'on a pas envie d'alourdir nos 500 m de cordes... Mais c'est juste 3 gouttes et on rentre vite sous terre.
La descente jusqu'en bas du P65 se déroule sans soucis, il faut juste choisir les bons spits, il commence a en avoir pas mal qui ont perdus leurs filets.
Ce puits du Bramal est toujours aussi impressionnant, on arrive dans des volumes démesurés qui ne vont plus nous quitter désormais. On se dirige directement vers l'amont et ses vires et on casse la croute avant de les attaquer. En voyant une vire à gauche, un pan incliné glaiseux à raz du plafond je prend un peu peur mais heureusement les bonnes vires sont à droite et c'est en comparaison tout de suite beaucoup plus accueillant. Il y a d’emblée 2 point et un troisième 2 m a gauche, ça commence plutôt bien. Par contre après plus rien... j'avance, c'est assez facile avec de bonne marches. Au bout d'une quinzaine mètre passé à scruter la paroi à la recherche du moindre spit et voyant la suite qui parait plus difficile, je me résout à planter un spit. Évidement, une fois celui ci planté, j'en trouverais un autre 3 m plus loin. La suite est plutôt bien équipée et les spits bien situé même si on passe beaucoup de temps à les trouver. On arrive à un grand col, et une vire de passée !.
C'est Christian qui part pour la deuxième qui est d'emblée bien aérienne puis plus facile mais à nouveau plus aucun points sur la fin (en tout cas pas visible), on se débrouille donc avec des AN.
On aura bien passé 2 heures pour faire ces fameuses vires des Bourrutchs, deux longueurs de 50 m. La suite, toujours dans ces volumes dont on a peine à éclairer les bords, passe par la descente d'énormes blocs et un P10 avec un gros frottement, plus trop envie de taper des spits, on met un protège corde. La suite est pas évidente à trouver, il faut grimper sur un autre bloc pour trouver une petite fissure avec un ramping sur la droite qui permet de rejoindre la rivière sans repasser par le plafond de la galerie. Nouveau P11 a l'équipement minimaliste (il doit y avoir moins de monde qui vient par là), cette fois-ci on met un sac en protection et on met les pieds dans la rivière. Elle est super belle avec une couleur qui donne envie de se baigner mais c'est pas mal profond à cet endroit. En faisant un pas d'escalade bien morpho j'arrive a remonter le long et les autres préfèrent s'allonger sur une strate gluante de boue pour passer. On suit la rivière tantôt au dessus tantôt en oppositions, toujours avec le plafond 30 m au dessus de nos têtes et on arrive au siphon.
On s'attarde pas trop, il est quand même 18h30, on aura mis 8h30 pour venir à ce point. Quelques anecdotes du retour : Christian laisse filer un kit au dessus de la rivière (on pose notre dernier brin de corde et on arrive tout juste à le récupérer), Thierry déséquipe les vires avec sa lampe en mode stromboscopique ou clignotant et remonte le P65 dans le noir suite à une mauvaise soudure sur son câble d'alimentation et moi mon torse me lâche en plein vide du P65 dans un claquement peu rassurant dans cette position. Mis à part ça et la fatigue qui commence a être bien présente, on remonte tranquillement, Alain en tête, les kits se re-remplissent (et s'alourdissent) gentiment et il est lundi quand on sort (00h30), On aura eu la flemme d'enchainer avec le lac, ça fait déjà une brave sortie de 14h30, ça ira bien. Alain qui dort au camping à coté est le premier couché, pour les autres ça sera au alentours de 3h du mat.
En résumé, belle sortie, beau volumes, belle aventure sur ces vires, belle équipe !
Quelques remarques sur l'équipement :
La première vire nécessite au minimum 16 amarrages et une corde de 75 m
Pour la deuxième ça doit être un peu moins en amarrages et pareil en corde.
L'escalade de 15 m pour passer par la salle supérieur au lieu de passer sous les blocs pour rejoindre la rivière est équipée.
Un brin de corde de 8 m est utile pour assurer l'escalade d'un bloc avant d'avoir le choix entre l'escalade ou passer sous les blocs.
Il n'a pas besoin de passer de P12 pour aller en classique au fond, c'est visiblement un puits qui permet de rejoindre le pied de la seconde vire.
Participants :
Alain, Thierry, Christian et Luc