Lundi 29 Avril 2024

Compte rendu N°212

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Compte rendu des sorties

02/10/2010

Grotte de la Duganelle

Bilan de la sortie:
PROMENADE SOUS LE CAUSSE MEJEAN

Ce samedi, j’avais rendez-vous avec les Lozériens du TNT pour une visite dans la Grotte de la Duganelle. Cette cavité est connue depuis longtemps. La salle du sable fut le terminus des explorations jusqu’en 1978 où d’importants prolongements furent découverts. J’étais intrigué depuis toujours par cette grotte qui est le trop plein d’une des plus grande source des Gorges du Tarn. Dans le cadre des journées nationales de la spéléologie, une visite était organisée par le GSTNT. C’est en avance que j’arrivais au lieu de rendez-vous. Le petit village de Saint Chély du Tarn était désert en cette fin du mois de septembre. Le soleil avait de la peine à traverser la grande table du Causse Méjean et la fraîcheur de l’eau se ressentait jusque dans le village. Vers 10h30, Pierrot arriva, il fut suivi d’une escorte de voitures d’où sortirent plein de personnes que je ne connaissais pas. Puis ce fut au tour de Christine qui avait emmène des bugnes pour notre déjeuner. Encore merci à elle car c’est une bonne cuisinière et j’ai fait largement honneur à ces friandises. Il faut maintenant se changer, les combinaisons sont enfilées, les casques vérifiés et bientôt c’est une

longue file de bonshommes aux teintes bariolées qui prennent possession du petit chemin qui serpente au flanc du Causse. La marche d’approche est de courte durée, nous arrivons au creux d’un ravin qui descend du Méjean. Sur la droite, un petit sentier pentu nous dépose devant un immense porche. Je suis impressionné par l’ouverture de cette arcade. Nous pénétrons au seuil d’une vaste galerie. Pierrot profite de ce que l’on soit tous réunis pour faire

une photo de groupe. Après plusieurs essais infructueux, la pose est réussie et nous pouvons aller à l’assaut de la cavité. Nous franchissons une série

de boyaux où il faut se contorsionner. L’endroit est sportif et on dépense de l’énergie dans ces petits conduits remontants. De plus ils sont tellement nombreux que nous avons tendance à nous perdre. Soudain un élargissement fait suite aux « rampings ». Nous débouchons dans la salle du sable. Il est 1 heure et les victuailles sortent des sacs. Christine en profite pour nous désaltérer avec un Mercurey de 1999 qui réjouit mes papilles. Avec mon rillon, cela « passera » à merveille. Après une nouvelle photo de groupe où

Pierrot expérimente la longue pose, nous repartons. Je commençais à avoir froid et je suis content de faire quelques mouvements. Deux groupes sont constitués, les moins aguerris suivront Christine pour une promenade dans le labyrinthe. Quant à nous, nous allons attaquer

l’escalade : sésame vers le réseau supérieur. C’est là que Gilles nous montre sa science de l’équipement. Par un habile lancé, il amarre une petite corde sur un premier barreau situé à 3m du sol. La corde solidement arrimée, il grimpe avec facilité les autres barreaux et bientôt nous fait signe de le suivre. Le monté est facile quand on a atteint la première marche. Comme je n’ai pas envie de tirer sur la corde, je demande à

Gilles de tirer, ce qui ne tarde pas à faire et je prends pied sur le premier barreau avec la satisfaction de ne pas avoir forcé sur les bras. La suite de la monté est simple. J’arrive dans une jolie galerie. Un peu plus tard, le groupe est au complet et nous partons dans les tréfonds de la caverne. Nous franchissons sans problème les obstacles qui nous rapprochent de la sortie. On arrive bientôt dans une galerie d’où part le « méandre des Égyptiens » qui nous ramènera vers la sortie. Mais nous choisissons d’aller au fond de la cavité, nous voulons aller au siphon 1 qui marque d’habitude le terminus des explorations. Nous empruntons une galerie basse où nous rampons sur des galets ce qui est désagréable. Puis le plafond se relève et nous arrivons bientôt au siphon 1. Il est sec et seul un fil d’Ariane indique que de l’eau peut immerger le conduit. Derrière, c’est un enchantement. La galerie devient grande, des concrétions apparaissent. Un couloir digne de la belle grotte de la Clujade se laisse visiter avec enchantement. C’est une course à celui qui arrivera le plus loin. Nous arrivons à un ressaut vertical de 5m qui barre la galerie. Il est presque 4 heures du soir et il faut penser à la sortie. Les éclairages faiblissent et il y a du chemin pour retrouver le jour. Nous repartons en direction du méandre des Égyptiens : avant dernier obstacle avant le jour. C’est un méandre étroit, une vrai faille où il faut progresser comme les Égyptiens. Le nom de l’endroit n’est pas usurpé. Le passage est long, mais la progression n’est pas difficile. J’y rajoute cependant une difficulté en faisant les derniers mètres dans une position inadaptée et qui me vaut des efforts supplémentaires. Nous sommes tous réunis après un ressaut au début du labyrinthe. Gilles nous laissent chercher le chemin et déjà les premiers errements se font sentir. Il a vite fait de nous ramener sur la bonne piste et en un clin d’œil, nous sommes dans la salle du sable. La sortie n’est plus très loin et les boyaux de l’aller nous semblent faciles en comparaison de ce que nous venons de traverser. Vers 5h30, nous sommes dehors et je goutte à la joie de retrouver les rayons du soleil après de longues heures sous le causse. Les gorges du Tarn retombent dans la pénombre du soir et c’est après avoir lavé le matériel à la rivière que nous nous quittons, enchanté de notre belle promenade sous le Causse Méjean.
Laurent Payrou

Participants :
Laurent Payrou, Pierre Lemaitre, Michel Lemaire, Christine Duteil, Gilles Dufor, Luka Comes, Albane Jeux, Anatole Jeux, Dominique Jeux, Olivier Delaby, Catherine Delaby, Malo Delaby, Antonin Delaby, Aude Chazalmartin, Elisa Le Gennec, Jessie Brunel, Sarah Kotian ,Laurent Laplace, Céline Laplace, Martin Laplace, Jessie Brunel et son copain.