Dimanche 05 Mai 2024

Compte rendu N°21

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Compte rendu des sorties

03/04/2006

Aven des trois femmes mortes

Bilan de la sortie:
Nous partons de Langogne vers 9 heures avec un beau soleil (ça change de la veille).
On s'arrête au passage chez Pierre chercher quelques cordes : c'est l'occasion de faire connaissance, on ne s'est contacté à l'heure actuelle que par Internet ou téléphone.
En se quittant, on prend rendez-vous pour des sorties communes le lundi.

Nous arrivons après quelques minutes de recherches au-dessus de l'entrée (10m x 25 m).
Un petit casse-croûte et on s'équipe.

Cet aven avait exploré en 1899 par Viré, Cord et Maheu (extrait du Bulletin du Club Cévenol, 6ème année, n°2, avril-juin 1900) , puis par le CAF de Millau (Rouire J., Recherches Spéléologiques dans les Grands Causses, extrait des annales de Spéléologie (Spélunca, 3ème série, tome IV),1949), puis par Maurice Patras (La revue du Gévaudan, des Causses et de Cévennes, de 1958), et enfin par l'équipe spéléologique de la Société des Lettres, Sciences et Arts de la Lozère le 19 avril 1959 (compte-rendu de Maurice Laures, paru en 1959 dans la Revue du Gévaudan des Causses et des Cévennes).

L'aven est également èvoquè dans La Lozère des Ténèbres (Daniel Andrè).

La descente commence par une désescalade qui mène à mi-hauteur à un puits d'environ 15 mètres. Tout

l'équipement est à réaliser. Après une grande main courante, nous arrivons au bas de la doline. 7 spits et environ 35 mètres de corde auront été nécessaires (attention, la grotte s'ouvre dans la dolomie du Kimméridgien, une vraie éponge

pas facile de planter des spits).

Un passage bas nous emmène dans une petite salle bien pourvue en fistuleuse à l'entrée ; nous recherchons désormais une hypothétique suite (le compte-rendu paru dans La Revue du Gévaudan, des Causses et des Cévennes de 1959 mentionnait : à La salle terminale présente quelques passages étroits entre strates et concrétions qui ne paraissent pas devoir livrer de continuation !).

Nous avons ainsi réalisé un tour complet de toute la cavité ; les passages sont souvent étroits et mieux vaut quitter le baudrier dans la salle.

Un espoir tout de même lorsque nous avons désescalade un petit puits étroit qui débouchait sur un méandre pas plus large ; malheureusement sans suite.

Notre exploration se termine par un ramping dans une coulée de calcite large mais très peu haute, sans suite non plus.

Après 3 heures d'ondulations dans la cavité, force est de constater qu'il n'y a pas de suite, pas de courant d'air non plus ; nous remontons.

A noter la présence en quantité de déchets : ampoules buvables, boites de peinture, bidons d'huile, sacs plastiques ainsi que des os et des crottes d'animaux.
L'aven des trois femmes mortes serait intéressant à observer par temps de pluie à suivre.

Participants :
Roger Hugony et Olivier Collon