27/07/2009
Résurgence de Molines
Bilan de la sortie:
Après deux années d’attente pour avoir les conditions pour franchir la ‘marche d’approche’ en exondée, je parts avec Gilou et Stéphane pour porter les derniers kits devant le siphon. Quelques jours auparavant, j’ai pu vérifier le passage et poser un bi 4 devant la voute mouillante, départ de la partie humide. Stéphane néophyte en spéléo, nous déclare qu’il n’aime pas vraiment les étroitures, petit regard vers Gilou, je pense que tu vas être servi et façon costaud.
Nous prenons notre temps dans la zone du début, en 7 mm chasse, sur combinaison et stab sur soi, la température est tropicale. C’est avec délectation que nous arrivons dans la zone des petites mares, juste le temps de refroidir et l’étroiture Taï-Taï règle le problème de la souplesse avec une sur-combinaison. Il faut l’enlever car 10 minutes de bataille démontreront que cela ne passe pas avec. Environ deux heures plus tard, un dernier signe et je m’engage seul dans la voûte mouillante, je m’accroche plusieurs fois avec mes trois kits de matériel.
Derrière, je retrouve le calme de la petite salle avant le lac, la seconde voute mouillante fenêtre du lac est siphonnante, je passe le verrou liquide et part dans la belle balade du S1 (140 m ;-9 m), le terrain est bien connu après l’avoir mémorisé lors de la première, les dimensions sont toujours importantes, plus de quatre mètres de large. A ma sortie de l’eau, je dépose ma bouteille relais de quatre litres. Commence le petit portage entre les deux siphons, avec une petite étroiture entre deux blocs. Puis, je retrouve ce second siphon, j’amarre mon fil au même endroit que le terminus topo, la galerie fait un mètre à un mètre cinquante de haut, un virage à gauche puis à droite et c’est déjà la sortie, ce second siphon ne fait que 30 mètres pour un point bas à trois mètres. J’émerge dans un petit volume sans suite, à travers les cailloux, je vois un peu de noir. J’entame une désobstruction laborieuse, heureusement les cailloux ne sont que collés par l’argile, derrière le volume est un peu plus important, une flaque indique un nouveau siphon. Après une reconnaissance en apnée, je récupère une bouteille pour ne faire finalement que quelques mètres, l’actif sort d’une fissure de quelques centimètres. Est-ce seulement un affluant, la suite doit être ailleurs, je ne trouverais pas de suite ici.
Sur le retour, je remonte l’effondrement présent dans le S1 et sorts dans une salle amusante toute ronde, ici aussi pas de suite évidente.
Pour terminer, je parts faire un petit tour dans l’aval et découvre une galerie revenant dans la salle avant le lac, une suite semble aussi exister après mon ancien terminus aval, je reviendrais voir cela, même si ce n’est pas vraiment prometteur.
Dans la nuit estivale des gorges du Tarn, je ressorts après une bonne sortie et un peu déçu, j’ai peut être loupé quelque chose car il est vraiment dommage que ce beau collecteur se termine en queue de poisson…
Je remercie les deux valeureux porteurs dans cette cavité aux dimensions bien confortables.
Participants :
Gilles Dufor, Stéphane Loup, Laurent Chalvet