Samedi 27 Avril 2024

Compte rendu N°192

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Compte rendu des sorties

21/06/2009

Foux de Pompignan (Gard)

Bilan de la sortie:
Compte rendu plongée balade
Foux de Pompignan 21 juin 2009

Le premier jour de l’été, je rejoints les collègues de l’équipe du Laos 2010 dans le Gard. Ils se sont regroupés pour préparer cette expédition à laquelle je devais participer, mais faute de finance, je resterais à la maison en 2010 pour me venger sur les cavités du coin.

Même les copains de la Roumanie sont venus, mon ami Tudor Marin est là pour se perfectionner à la plongée spéléo, Laurent Mestre l’accompagnera. Pour ma part je suis venu pour aller voir le fond de la cavité. La Foux de Pompignan est une cavité école sur les 120 premiers mètres avec des formes de galeries variés (laminoirs, méandres…). Les parois sont bien blanches et les dimensions ne sont pas exceptionnelles, mais cela permet de bien s’amuser en progression. On a l’impression de faire de la spéléo sèche lorsque l’on progresse. On fait des

oppositions avec les coudes, on se met ponctuellement de profil.
La suite de la cavité se trouve, avant un laminoir donnant sur l’ancien fond, Romuald Barré (Taupes Palmées) a trouvé un passage en poussant des blocs, mais il faut franchir une étroiture à – 20 m de profondeur, étant déjà venu, je connais ce passage. Je parts en configuration décapelage, un bi 7,5 dans un kit et deux relais de 6 litres.
J’utilise le premier relais pour rejoindre l’étroiture, le dépose devant, jette le second dans l’étroiture. Je me faufile entre les deux parois en plaçant le kit que j’ai sur le dos sur le coté. La progression n’est pas simple et rapidement j’abandonne le second relais. La forme de la galerie a changé par rapport au début de la cavité, on se retrouve souvent dans un laminoir pas très large, ponctué de temps par des petites salles d’effondrement. La progression est ralentie par le ‘petassage’ du fil, celui-ci est rompu en de nombreux endroits.

A 250 m, j’effectue mon demi-tour, je commence à me cailler, de toute façon la suite ne peut se faire qu’avec des bouteilles de 4 litres à l’anglaise (le long du corps). Au retour, je me retrouve sous l’étroiture, celle-ci est plus difficile au retour, c’est une petite diaclase haute de 2,5 mètres, large de 30 à 35 cm. Après l’avoir déjà franchie, je ne me place pas vraiment, je parts la fleur au fusil, je me coince par deux fois, tout d’un coup je monte dans les tours, je n’ai pas vraiment le choix, je ne suis pas en spéléo sèche et je ne peux pas me poser tranquillement et réessayer. Je reprends le dessus en sachant que j’ai pas mal d’air (vive les bouteilles à 300 bars) et je peux tout simplement décapeler (l’avantage d’être personnellement équilibré). La troisième et la bonne sans aucun souci, je reprends le chemin de la sortie, j’émerge sous la chaleur du Gard après 20 bonnes minutes de palier à faire la danse de saint Guy.

Belle plongée technique, le franchissement de ce siphon (300 mètres de long) réalisé par Damien est une belle aventure et il y a des grosses chances pour que cela ne se fasse pas de si tôt.

Participants :
Laurent Mestre, Richard Hutler, Chantal Messiant, Véronique, Philippe, Tudor, Héléna, Marius et Laurent.