Vendredi 03 Mai 2024

Compte rendu N°128

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Compte rendu des sorties

25/07/2008

Vallon de Chalandre

Bilan de la sortie:
Cette sortie est ma première expérience de canyonning. Habituellement, pour me vider la tête et prendre du plaisir je pratique la course d’orientation ou j’arpente les montagnes à pied ou à skis.
C’est Pierre qui m’a proposé cette semaine de canyonning dans les Alpes Maritimes, profitant du stage de yoga de mon épouse, discipline pour laquelle je ne suis pas encore prêt à consacrer une semaine !

Pour cette première sortie nous avons choisi le vallon de Challandre, un des canyons le plus proche de notre camp de base à Touët sur Var (camping de l'Avenir chez les cow-boys). Ce canyon débouche sur la haute vallée du Cians, découpée dans la pélite rouge. Il est annoncé pour 3,5 H dans sa partie basse : « pas trop long, ce sera bien pour une mise en jambes » ont dit les chefs. « Ugh » réponds-je !
Depuis quelques années, seule la partie basse est autorisée en dessous du hameau des Eguilles. On se soucie donc dans cette activité de la protection des milieux naturels. Nous menons la voiture jusqu’à la balise 70 de la route qui mène à Beuil. Les sacs à dos pour porter les cordes et bidons ne sont pas tip-top (je m’apercevrai vite qu’on ne les a pas souvent sur le dos) mais je ne vais pas dénigrer le matériel prêté par Dominique J, qui a malheureusement dû renoncer à la semaine.
Pour démarrer, ça monte…ça je connais….. ils démarrent vite les bougres, Stéphane en tête sur un sentier assez pentu dans les sous-bois ; le quatrième compère du jour, Jean Raoul, ne me parait pourtant pas être un jeunot. Je prends mon rythme habituel pour chauffer la machine. Au bout de 10 minutes, rassuré, je recolle le groupetto. Un quart d’heure plus tard,

nous rejoignons un collu depuis lequel nous apercevons

le hameau des Eiguilles et l’amont du vallon. Nous descendons pour regagner le cours d’eau : séance de déguisement : combi, baudrier, casque un peu insolite avec la chaleur qui monte. La combi s’avérera bien utile car l’eau est froide (à peine plus de 10°). Après quelques minutes de marche en rivière, nous atteignons vite une série de premiers ressauts où les rappels sont nécessaires. Dès le premier, le grand chef Pierre nous fait la démonstration, par l’exemple, de ce qu’il ne faut pas faire : allez, je le dit, le 8 relaché malencontreusement, tombe dans une vasque. Nous cherchons un bon moment, mais sans masque et avec l’ébullition, il est impossible de retrouver l’outil même avec notre extrême sensibilité du bout des orteils. Mais le chef a tout prévu... Il y a un beau débit d’eau pour la saison (un couple de jeunes et beaux canyonneurs, seul rencontre du jour, qui nous doublera à vitesse GV, nous dit que l’année précédente il n’y avait presque pas d’eau à la même époque). Les descentes dans les cascades sont très amusantes mais attention…ça glisse ; mouillée, la pélite rouge se transforme en patinoire. Cela donnera à Stéphane l’occasion de nous faire les démonstrations de descentes en rappel à genoux, lui le grand spécialiste de la genouflexion ( Amen ! ah , non, Amen, la clue d’Amen, ce sera pour la fin de la semaine). Nous réussissons un ou deux sauts sous l’impulsion de J Raoul dont je comprends vite qu’il est le spécialiste de la chose (chacun son truc, n’est-ce pas Stéphane)…alors j’imite et je m’éclate mais ce canyon ne se prête pas trop aux sauts.

Après un bon pique-nique au soleil et les jambes dans une vasque, nous reprenons la deuxième partie du canyon encore plus belle avec

un enchainement de cascades et de vasques souvent très alignés ce qui donne de magnifiques perspectives. Très ouvert et donc très lumineux, j’apprécie pleinement cette première descente au point de faire deux fois les rappels quand une petite vire parallèle m’y autorise (surprise de Pierre, de me voir en haut alors qu’il me savait en bas). La fin se termine par un petit toboggan vers le pont. L’ancienne route nous ramène en une petite demi-heure à la voiture.
Cette excellente journée ne finit pas là puisque nous faisons un grand tour pour rentrer par Beuil, puis Valberg, Péone, magnifique village accolé à la montagne, Guillaume, et les gorges du Daluis ( Arrêt pour repérer

la sortie de la clue d’Amen…. la génuflexion, Stéphane s’il te plait). Nous attendons ce soir, le reste de la troupe… des jeunots, paraît-il, une sacré Bande de Tout Petits…. Je ne les connais pas. Pas encore !


le reporter du jour Joël ILLES

Participants :
Stéphane AMOUROUX, Jean Raoul Chaix, Joël ILLES, Pierre LEMAITRE