15/12/2007

Bilan de la sortie:
Compte rendu plongée Baume Dolente du samedi 15 et dimanche 16 décembre 2007

Samedi : Lozère tu m'enterre

Après le dernier repérage par un système de recherche en avalanche (ARVA), nous retrouvons le chemin de la Baume Dolente avec Damien, Maryline, Nicolas de Vébron et 2 copains du Gard. Le but est d'ouvrir la nouvelle entrée et de permettre aux copains spéléo de visiter 300 mètres de belles galeries confortables, où coule la rivière de Baumale. La nuit a été certes courte, après l'AG du club, mais nous prenons avec une bonne humeur le sentier d'accès.
Nous déposons les sacs dans la belle Baume et suivons Nicolas pour découvrir, le talweg qui a recoupé la galerie partant plein Ouest. Damien et moi-même n'avons jamais vu ce point de faiblesse de la cavité par l'extérieure. Et c'est au pied d'une jolie cascade verglacée que nous découvrons le début de désobtruction entrepris. Ici pas de courant d'air chaud annonçant une entrée potentielle. Nous décidons de nous équiper pour faire du bruit à l'intérieur pour effectuer un repérage à la massette. Je parts en premier pour rééquiper le fil disparu sous les graviers, le passage est franchi assez facilement en posant des plombs largables pour éviter de s'emmêler dans les fils qui s'accumulent.
Après avoir posé les BI 4 nous partons rejoindre la trémie. Damien commence la désobstruction, pendant que cherche un point de faiblesse à la pente de bloc. Dans la balade je retrouve un beau morceau de galerie non topographiée de 20 mètres. J'entends des coups de marteau : les bruits du début de désobtruction extérieure arrivent dans la galerie ! Nous reprenons de plus belle le démontage par le bas de la trémie. Nous trouvons un passage qui nous fait gagner 4 mètres, arrêt sous des gros blocs bien instables. D'ailleurs un de ceux-ci, passera dans l'étroiture dégagée de justesse, évitant de nous piéger sous la trémie post-siphon. Par contre, nous n'entendons plus les autres collègues, peut être la neige qui a commencé, à tomber à notre immersion, à refroidi les gardois de passage.
Nous décidons de nous positionner chacun d'un coté de l'obstable, Damien à l'extérieur frappant au marteau sur les minutes impaires et moi-même pendant les minutes paires. Au bout de 30 minutes, j'entends les coups de marteau de Damien, après quelques repérages, nous jouons de la percussion minérale en duo. Le point exact se situant entre l'arbre et le bas de la cascade, contre la roche en place et un tiers plus près de la cascade. Quelques minutes plus tard c'est à mon tour de rejoindre l'extérieure, les collègues sont transis de froid et il a neigé environ 5 à 10 cm. Le matériel de plongée reste là pour l'objectif du terminus de la cavité du lendemain.

Dimanche : Baume Dolente tu m'exaspère

Cette fois ci, nous sommes que tout les deux, les collègues ont été quelques peux refroidis.
Nous nous habillons dans des conditions difficiles, mettre une combiaison et des chaussures complètement gélées ce n'est pas vraiment simple. La solution revient à casser la glace d'une flaque d'eau et d'immerger les affaires, puis de les remettre prestement, avant un nouveau givrage sur soi. Finalement, il fait vraiment meilleur dans le siphon. Nous enchainons avec l'inter-siphon et le S2. A sa sortie de l'eau Damien m'explique que le retour ne vas pas être simple, ses sinus passent difficilement, ils ne se réquilibrent pas à la remontée, un peu de désobstruction permettront de bouger et de faire passer le mal.
Après les galeries du shunt, nous retrouvons devant cette fameuse trémie terminale, nous sortons le perforateur TE2 de sa chambre à air et les accus du bidon étanche, aucune goutte d'eau ne sont rentrées. Damien m'explique les astuces de la désobtruction à la cartouche et nous débitons en petits blocs les dalles qui nous barrent le chemin de la première. Au bout de une à deux heures l'obstacle est franchi, nous nous glissons sous une dalle fracturée pour descendre dans une nouvelle salle d'effondrement, Damien se glisse dans une étroiture, pendant que j'escalade le haut de la salle. La suite est là dans un laminoir. De nouveau une descente, et de nouveau une salle d'effondrement, nous recherchons une suite, mais en vain. Des traces de bons débits de crue sont apparents, la rivière s'entend en dessous, mais nous n'arrivons pas l'atteindre. Nous rentrons tranquillement en faisant des photos, après avoir fait environ 50 mètres de première, la rivière de la Baume Dolente se défend apprement.

En guise de conclusion, la suite de l'histoire de la Baume Dolente se fera par la nouvelle entrée, il reste quelques escalades entre le S1 et le S2, mais surtout revoir le fond (salle de la déception) et une escalade permettant d'éviter la trémie de l'affluant du shunt, à poursuivre.

Galeries de photos :

Participants :
Maryline Hanin, Damien Vignoles, Nicolas, deux collègues du Gard, Laurent Chalvet